La Jouanne est un affluent en rive? gauche de la Mayenne situé à l’est de Laval. La superficie totale du bassin versant est d’environ 422 km2. Elle prend sa source au niveau de Sainte-Gemmes-le-Robert (à proximité du lieu-dit la Hardière), entre le Montaigu (291 m) et le Mont Rochard (363 m). Elle s’écoule sur environ 66 km pour se jeter dans la Mayenne à Entrammes. Ses principaux affluents sont : le ruisseau de Châtres, le ruisseau des Deux-Evailles, le ruisseau du Rocher et celui du Rocher Jarriais.La Jouanne s’écoule en suivant une direction Nord-Est/Sud-Ouest. Son profil est assez rectiligne sur la partie amont de la zone d’étude où on observe un dédoublement du lit majeur sur plusieurs secteurs. En aval de Montsûrs, la Jouanne méandre dans une vallée qui se resserre, avec des secteurs parfois encaissé (Argentré, St Cénéré). La largeur de la vallée varie de 300 m à St Cénéré à plus de 2 km au nord d’Evron.
La tête de bassin (c’est-à-dire la Jouanne et ses affluents de sa source à la départementale 272) présente une diversité? d’habitats intéressante. On recense des faciès essentiellement lotiques sur ces linéaires. De plus, la granulométrie? est diversifiée avec une dominance graveleuse et caillouteuse. D’une façon générale, la largeur de la bande boisée est comprise entre 0 et deux mètres sur 53% du linéaire de berge?. Les secteurs concernés sont essentiellement les berges de la Jouanne de Nayères à Sainte Gemmes le Robert jusqu’à Valette à Argentré. Cette épaisseur de bande boisée est aussi dominante sur le ruisseau des Grandes Portes, le ruisseau de Châtres, le ruisseau des Places ainsi que les petits affluents en rive droite de la Jouanne aval.
Consulter les zones naturelles du bassin de la Jouanne (ZNIEFF, NATURA 2000, sites classés…) :
http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/ressources-naturelles-et-paysages-r190.html
Hydrologie?
La Jouanne est une rivière de plaine caractérisée par des montées d’eaux rapides et des étiages sévères, avec une forte amplitude entre les débits hivernaux et les débits des mois d’août et septembre. Le débit moyen ?à Forcé est de 1,98 m3/s. Deux stations de mesures du jaugeage existent sur la Jouanne : une à Neau et une à Forcé.
- Débits mensuels moyens de la Jouanne
- Crédits : Hydroconcept, 2005, complété (données DREAL)
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La Jouanne obéit également au régime pluvial océanique ; les variations de débit dépendent des précipitations et sont importantes.
Le graphe ci-dessus nous permet de voir que la Jouanne à Forcé subit des étiages importants en période estivale puisque le débit enregistré en août est inférieur au DMR (Débit Minimum Réservé). La vie aquatique est donc passablement perturbée sur ce cours d’eau pendant les étés secs.
Le tableau ci-dessous récapitule les principales informations hydrologiques enregistrées sur ce cours d’eau à la station de Forcé :
Les débits de crues (instantané et journalier) sont également importants puisque les valeurs maximales instantanées et journalières dépassent le dixième du débit mensuel le plus fort. La crue? du 26 février 1996 atteint pratiquement la valeur d’une crue cinquantenale. Le QMNA5 est le débit mensuel minimal annuel, qui se produit en moyenne 1 fois tous les 5 ans. Cette valeur est de 0,093 m3/s. Le débit minimum journalier a été enregistré en 1976 avec une valeur de 4l/s, ce qui prouve que l’intensité des étiages peut être très forte. Cependant, toutes les valeurs les plus faibles enregistrées depuis 1990 sont supérieures à 20.
Les débits d’étiage fournis par la Banque Hydro ?à la station de FORCE sont :
o débits minimaux sur 3 jours consécutifs (VCN3) pour des temps de retour de 2 et 5 ans,
o débits minimaux sur 10 jours consécutifs (VC10) pour des temps de retour de 2 à 5 ans,
o débits mensuels minimaux (QMNA) pour des temps de retour de 2 à 5 ans.
Occupation du sol
L’occupation du sol révèle une part plus faible part des prairies permanentes et temporaires (56%), zones boisées importantes (17%) et bonne mixité du reste de l’occupation des sols. Les zones humides sont un peu plus nombreuses sur ce bassin (7%). L’occupation des sols des parcelles riveraines des cours d’eau à l’échelle de la zone d’étude est largement dominée par les prairies ou surfaces toujours en herbe (y compris les espaces verts) avec plus de 60 % du linéaire des berges. Les cultures avec bandes enherbées sont également assez importantes, alors que celles directement en bordure des cours d’eau, les zones urbaines et les zones humides latérales représentent des linéaires moins importants. A l’inverse, l’occupation des sols sur la zone d’étude traduit une activité agricole essentiellement tournée vers les cultures avec une nette augmentation des surfaces cultivées au cours des 3 derniers recensements agricoles.
Les surfaces toujours en herbe en bordure des cours d’eau permettent ainsi de limiter les conséquences du ruissellement des intrans des terres cultivées vers le milieu aquatique en favorisant leur fixation et leur assimilation.